Etape 22 - Les éléphants parc national d'Udawalawe
Jeudi 16 avril. Bon, autant le dire tout de suite, il faut se lever tôt pour visiter le parc national d'Udawalawe. Très tôt même. Et la nuit est encore plus courte quand on a passé sa soirée à boire de la Lion Beer et à s'émerveiller de la maison que notre hôte a construit de ses mains. Pour lui aussi, la nuit a été courte, mais le petit café qu'il nous a préparé ce matin avant de partir en safari est le meilleur café du monde. Celui du réveil. Ok, on se pointe devant la maison et au bout de cinq minutes un gros 4x4 Toyota déboule dans le chemin. Wouah ! Wild run... Tout un programme !
Pas de doute possible. La pluie est bien tombée cette nuit. Du coup, le lac d'Udawalawe est sorti de son lit douillet pour innonder les plaines alentours. Paysages dantesques. Presque irréels. Les camions s'engagent dans la route inondées. Les tuk-tuks tentent aussi l'aventure. Certains n'iront pas plus loin. Moteur noyé. Un cycliste remonte le chemin à la force de ses mollets. Incroyable d'avancer dans ce mélange de boue et d'eau. Le soleil qui se lève semble s'extraire de ce vaste océan liquide où la forêt luxuriante se reflète comme un immense dos de verdure. Magique.
A l'entrée du parc, c'est un peu l'encombrement. Les 4X4 sont si nombreux à vouloir prendre la piste que ça bouchonne sec. Pour sûr, nous ne sommes pas seuls à avoir eu l'idée de se lever tôt pour faire le safari.

Au loin, un premier dos d'éléphant apparaît. Chouette alors ! Allez zou, on descend dare-dare du 4x4, on paye l'entrée du parc (pas donnée), et on remonte à bord. Direction la piste !
Bon, enfin, nous y voilà ! Pour information, le parc d'Udawalawe***, ce sont environ 600 à 700 éléphants sauvages recensés qui se promènent par harde de 50 individus dans une réserve d'environ 30 km2. Mais ce ne sont pas que les éléphants, ce sont aussi les bisons sauvages, les buffles, les sambars, les léopards (on n'en verra pas, hélas) et des centaines d'oiseaux recensés. C'est d'ailleurs par eux qu'on commence. Notre guide nous en présente à la pelle dont les fameux oisaux migrateurs, des aigles et des espèces endémiques ne vivant qu'au Sri Lanka et dans le sud de l'Inde. En chemin, on croise même les premiers troupeaux de buffles sauvages.
La visite du parc se poursuit. A mesure qu'on s'enfonce dans les pistes du parc, les mares à buffles se font plus présentes. Certains ne sont qu'à quelques mètres de nous, d'autres plus éloignées, profitent d'un bon bain de boue. Les oiseaux aussi apparaissent plus nombreux et peuplent les rives des mares et les branches des maigres arbres du parc.
Une fois sur le chemin principal, on pique tout de suite à droite sur un sentier secondaire où une forêt de 4x4 s'entasse à la lisière d'une forêt épaisse. Une première harde d'éléphants d'une dizaine d'éléments apparaît. Claque dans la gueule. Majestueux. Une maman éléphant apprend à son petit les usages du petit-déjeuner. Plus loin, deux adolescents un peu turbulents s'affrontent dans un étrange jeu de force. Les trompes s'enlacent, montent et descendent, s'entortillent aux branches des arbres. Magique.
En revenant sur la piste principale, on file droit vers la grande mare centrale***. Infestée de mangoustes, de varans aquatiques et de crocodiles. Si on ne les voit pas, il est fortement conseillé de ne pas mettre un pied dans l'eau. Des arbres surgissent ici et là de la surface de l'eau. Des oiseaux stagnent sur les branches. Le soleil matinale jette des reflets argentés sur la surface lisse de la mare. Superbe.
Après cette belle petite pause sur les rives du grand réservoir, on retourne sur la piste principale. A gauche, de nouvelles hardes d'éléphants nous font face. Une maman éléphants barrit. Impressionnant ! Avec sa végétation basse, on peut apercevoir sans peine les pachydermes. Et on comprend ainsi qu'Udawalawe rivalise sans mal avec les plus grands parcs nationaux d'Afrique de l'Est pour ce qui est de l'observation des éléphants !
Il est déjà presque 11 heures quand le safari prend fin. Une expérience vraiment hors du commun. Franchement, ça valait vraiment la peine de se lever de bonne heure pour vivre ça. A l'issue, notre chauffeur nous offre même l'hspitalité dans son humble demeure. Petit-déjeuner, café et spécialités locales. Un vrai bonheur. Toute la famille est au complet. Sans oublier le petit dernier qui suit déjà les pas de son papa. Un moment magique que nous ne sommes pas prêts d'oublier. Au retour, notre hôte à Nature House*** nous a également servi le petit-déjeuner. Adorable. Du coup, on prend un peu de temps pour reprendre des forces et admirer les varans qui peuplent son jardin...



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